Engluée dans la toile de ma vie...

Engluée dans cette toile

Depuis des mois je me débats..

Les fils invisibles sont si tenaces

Si forts… de quelle matière

Les ais-je tissé que je ne puis

Les rompre enfin…

Les larmes ne sont pas efficaces

Elles amolissent la toile

Me laissant espérer une ouverture

Un cœur enfin libéré

Un cœur enfin léger

Mais à peine les larmes séchées

Le carcan se referme et

M’enserre un peu plus.

J’ai essayé la colère, me débattre

Tempêter, crier, me moquer

Amère dérision, je n’ai fait

Que me briser, ajouter des plaies,

Et la prison de la toile

Jour après jour m’enserre…

J’ai essayé la ruse, faire comme si

Elle n’existait pas la toile de ma vie.

J’ai ri, dansé, aimé, chanté mais

Le soir venu, à l’heure du coucher

Dans la nuit qui tombe

La toile se resserre pire qu’un linceul.

Est-ce mon âme, araignée odieuse

Qui a construit cette toile ?

Est-ce un diable qui pour me punir

D’une quelconque ignominie

Me retient prisonnière

Enchaînée dans ses serres ?

Est ce un dieu qui pour me préserver

A tissé cette toile pour me protéger ?

Qui saura rompre enfin cette toile

Où je suis engluée, saura me délivrer ?

Enfin ouvrir mes ailes

Enfin m’envoler

… découvrir le mot : LIBERTE.

Comments

[ilescook]

de toutes les choses dites.. Luciole tu ouvres une voie d'espoir... Mais l'écriture soulage. Elle ne dénoue pas tous les fils. Mais elle permet de les répertorier. De mieux les connaitre. D'en apprécier la teneur, la solidité, la fragilité aussi. Pas à pas, même petits on avance, et s'il est des jours où l'on recule par un poids trop lourd, une pierre trop aigüe qui vous blesse. Le lendemain on reprend le chemin. On tombe encore ? Pas grave. Tant qu'on aura la force de se relever à nouveau !

[pierre de lune]

que l'on ne s'en défait jamais de cette toile... mais seulement peut-on l'apprivoiser pour qu'elle soit moins opaque. Il faut longtemps ruser, la déjouer, l'ignorer pour enfin la dompter.. et être maître du "jeu"... du moins un certain temps..
****

[Pralinette]

Je te souhaite l'évasion, la liberté enfin trouvée.

[luciole]

Qui? Je me suis posée cette question... J'ai toujours répondu moi... Je connais ce débat, ce sentiment d'être engluée, les illusions passagères et le retour au coeur de la toile. Et puis épuiser de lutter je m'y suis reposée, je l'ai découverte nid, n'ayant plus de force pour lutter ou ignorer, j'ai vu d'autres humains s'approcher, se prendre dans mes filets, et alors que je croyais le monde de la vie perdu pour moi, la vie m'est venue, elle est entrée dans ma toile, et c'est en elle que j'ai trouvé ma liberté... Je ne sais pas pour combien de temps... SOurire... Peut être la toile n'est pas une prison juste la forme de notre esprit... Sourires et bises

[Chris]

Se débattre c'est comme s'enfoncer dans des sables mouvants. La sensation d'étouffement est parfois terrible, au point qu'on en suffoque pour de vrai...la seule solution c'est de rester calme et de laisser faire le temps. Et puis écrire, écrire, écrire. La seule vraie thérapie. ça marche j'ai guéri d'une depression en écrivant des dizaines de poèmes...

Bisous Cook