des larmes chaudes...
Larmes chaudes
Sur une entrée datant de juillet, une de mes premières, je viens d’avoir un nouveau commentaire. Je me permets de vous le livrer ici, car il a suscité chez moi une réflexion.
« Je retrouve ce soir moi aussi cet adagio si souvent entendu mais jamais nommé. En cherchant quelques liens je suis tombée sur ton site. A la lecture de ce texte si intime, emportée moi aussi à l'instant par ces notes sombres et tragiques, je me sens en plein émoi et pleure de larmes chaudes. J'espère qu'aujourd'hui la vie t'a choisie. »
Cela faisait longtemps que je n'avais pas relu ce texte «1965 : été de tous les dangers».
Je trouve – avec le recul - combien mes cris à cette époque là étaient étouffés et combien aujourd'hui - même au travers d'allégories - je crie davantage les souffrances qui ont fait partie de ma vie – de façon indélébile…
Cette libération là, je pense qu'elle est venue par l'écriture… J’écris de plus en plus par allégorie mais quelle importance ? Derrière ces mots, il y a ma vraie vie qui n’a pas d’intérêt en elle-même.
Alors ce petit lien qui est venu ce matin, trouvé par son auteur au travers de recherche Google, est en fait une réponse à une question que je me pose depuis quelques temps.
Exprimer sur un blog des choses très personnelles, crier, se révolter est-il salutaire ou fait-on revivre des souffrances passées leur redonnant corps et nous faisant glisser peu à peu vers un état que l’on pourrait qualifier de dépressif ?
Mes derniers textes il est évident que je n’aurais jamais pu les écrire sous cette forme en juillet dernier.
Je suis passée en quelque sorte d’un mode passif à un mode actif. Du silence aux cris.
C’est vrai que c’est douloureux, que je me sens mal dans ma peau, avec moi-même. Mais j’exprime enfin les NON que je taisais.
J’enfante – dans la douleur certes – de ce qui aurait dû toujours être « moi ».
Il était temps… Briser les chaînes !
Je ne sais pas – chère lectrice – si la vie m’a choisie aujourd’hui mais en 2006, j’ai décidé de choisir LA vie, choisir MA vie…
… comme le chemin est long !!!