Des épines et des roses
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Au début du printemps,
Il a cueilli la rose
encore en bouton,
elle n'était qu'une enfant
Elle n'était pas éclose
... et lui il n'a laissé que les épines.
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Au milieu du printemps,
Timidement la rose s'est relevée
Les hommes malhabiles
Entre leurs doigts grossiers
... ont froissé les pétales.
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Au début de l'été,
La rose était splendeur
Le bonheur était là avec les enfants
L'amour était présent.
Un coup de vent mauvais
.. a haché les pétales.
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A la fin de l'été,
la rose a refleuri
Elle était séduction
Pourpre et passion
Défiant la raison
Se moquant du qu'en dira-t'on.
Le beau papillon est parti
détruisant tout,
même les fondations
... et n'a même pas laissé d'épines.
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A l'automne finissant,
timidement la rose
se pose des questions.
Ses pourpres, ses senteurs
Ses langueurs, ses envies
Cette soif de vivre encore
Ces rêves inassouvis
Ce besoin de passion ???
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Elle éclôt ce matin
Faites y attention
Le soleil la réchauffe
Elle a encore sur elle
la rosée du matin.
Elle ne sait pas candide
que les roses ne durent
que le temps des rêves.