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4 juin 2007

21h Texte 8 : Plein gaz !!!!!!

08_Plein_gaz

Vous connaissez mes rêves de mer… de voyages … de bateau..

Avant qu’il ne soit trop tard… je les concrétise !

Plein gaz sur la Corse…

Ca y est ! C’est parti… voilà des mois que j’en rêvais de ce bateau, de ce voyage.

Pas encore les îles lointaines, non … un petit bout de France en pleine Méditerranée.

Une île sauvage, une île de beauté.

Nous sommes partis de Toulon, il était tôt. Le gros bateau a avalé sa ration de voitures, caravanes, camions… on se gèle ! Nous ne sommes encore qu’en mai.

Vite vite, monter les entreponts, parcourir les coursives… Bêtement, j’ai réservé un fauteuil … mais vous croyez que j’ai envie d’un fauteuil moi ?

Ah non ! J’ai envie de mer, de la plus grande étendue possible autour de moi, de vagues, de vent, d’embruns…

Me voilà tout en haut… c’est vrai que c’est venté ! Et il y a peu de monde. Je mitraille à tour de bras pour conserver le max de souvenirs…

Là-bas… le port de Toulon et toutes les petites barcasses qui me ressemblent à des petites coquilles de noix !

A droite, vers la mer, une tour d’immeuble semble faire le guet de la rade.

Le bateau lance un appel sourd… cela me prend aux tripes. Son congénère (un autre gros bateau jaune) lui répond… Ca remue je ne sais quoi au fond de moi et tout-à-coup… j’ai les yeux mouillés.

Ca y est … ca bouillonne vers le quai, ca tourne… c'est drôle, on ne sent rien du tout…

Là-bas comme un testament nous avons laissé un gros rond dans l’eau… j’aurais bien aimé qu’il soit en forme de cœur.

Je suis comme une gamine, je cours à droite , je cours à gauche… j’ai l’impression que le monde m’appartient !

Le temps se couvre, l’eau prend de drôles de reflet et le ciel des couleurs d’hiver. Mais la mer est d’huile…

Mais il y a trop de vent.. et on nous fait évacuer le pont supérieur.

Je trouve une place avec une jolie vue à l'arrière, je m’installe et je rêve… La mer chasse tout ce qui n’est pas essentiel : il ne reste que la pureté du rêve, l’appel du lointain, l’attente incroyable du voyageur qui scrute dans le lointain..

Qu’importe la durée… je veux rester là, ne plus bouger… peut-être verrais-je les dauphins ? Paraît-il qu’il est fréquent d’en croiser sur la route.

Comme deux enfants, les deux grands bateaux se coursent sur des lignes parallèles…

Notre route croise des petits bateaux de pêche … je les vois tressauter sur les vagues...

Le temps est suspendu. Il n’y a plus d’hier, plus d’aujourd’hui, plus de demain.

Ainsi dérive l’homme sur l’océan de sa vie… je suis un tout petit point. Un tout petit point si minuscule que je me demande même si j’existe ?

Devant moi, le bateau laisse une traîne majestueuse. Tous les bleus de la mer s’y mélangent dans une symphonie éclatante ! C’est d’une beauté à perdre le souffle, je voudrais plonger là dans cette écume et fusionner avec les éléments…

… j’y trouverai sans doute … La verité… Ma vérité… ou bien l’Eternité ?

Clic… Clac… C’est dans la boîte.

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